Jean-Philippe Tremblay Photo Le courrier du Saguenay
Johanne DeLaSabonnière
Publié le 1 août dans le courrier su Saguenay
Jean-Philippe Tremblay promène sa passion à travers le monde
Il faudra patienter jusqu’à la prochaine Opérette de la Société d’Art Lyrique du Royaume (SALR) avant de revoir le chef d’orchestre Jean-Philippe Tremblay dans la région. En attendant, le directeur de l’Orchestre de la Francophonie (OF) cumule les invitations à travers le monde et se promène sur les grandes scènes du Québec pendant tout l’été.
Originaire de Chicoutimi, Jean-Philippe Tremblay est, en effet, assujetti à un agenda estival impressionnant. Entre deux allers-retours en Amérique Centrale, où il a dirigé la Youth Orchestra of the Americas (YOA), le jeune homme de 35 ans, qui est l’un des plus jeunes chefs d’orchestre de la planète, raconte qu’il promènera sa passion sur les scènes québécoises durant tout l’été. Pas de rendez-vous avec le Saguenay cependant.
« C’est certain que j’aurais beaucoup aimé avoir l’occasion de diriger l’Orchestre de la Francophonie dans la région. Un spectacle sur la scène extérieure de la Zone portuaire, par exemple, serait très stimulant pour les musiciens et l’auditoire », mentionne le jeune homme qui n’entrevoit toutefois pas cette possibilité avant 2014. Pour les impatients, un concert de l’Orchestre de la Francophonie, aura lieu à quelques kilomètres d’ici, soit au Domaine Forget (Charlevoix), le16 août prochain, signale celui-ci.
Un tremplin pour faire carrière
L’Orchestre de la Francophonie joue un rôle de tremplin auprès des jeunes musiciens qui aspirent à faire carrière dans un grand orchestre. Chaque année, ils peuvent soumettre leur candidature pour faire partie de l’OF.« Cette année, nous avons un orchestre de 50 musiciens. Outre la formation postuniversitaire, l’Orchestre (de calibre international) permet d’acquérir beaucoup d’expérience et d’outils pour une carrière éventuelle », signale Jean-Philippe Tremblay, qui la dirige depuis 2001.
Ce sont donc 300 concerts, présentés au Canada, aux États-Unis, en Allemagne et en Chine avec 1127 musiciens que le chef a dirigés du bout de sa baguette. Mais, si ce privilège constitue pour lui une discipline à la fois exigeante et agréable, il ne se perçoit pas son rôle comme celui d’une personne en autorité.
« Je suis un peu comme un coach de hockey, illustre celui-ci. Nous formons une équipe. Mon rôle, c’est de faire monter l’émotion. J’apprends énormément au contact des musiciens. Ils sont mes meilleurs professeurs », résume Jean-Philippe.
Par ailleurs, s’il est vrai que les possibilités de carrière sont restreintes pour les musiciens professionnels, il faut persister selon lui. « Pour un seul poste à l’OSM, il peut y avoir 300 auditions, relate celui-ci, et il y a beaucoup d’excellents musiciens au Québec. J’ai eu des moments de découragement, moi aussi. Mais, il faut continuer. De toute façon, l’apprentissage de la musique, ça n’est jamais perdu », affirme celui-ci.
En plus d’assurer la direction de l’OF, Jean-Philippe Tremblay a dirigé de prestigieuses formations européennes dont l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonic de Rotterda, l’Orchestre de chambre de Vienne et le London Philharmonic Orchestra, pour ne nommer que ceux-là.
En guise de conclusion, le musicien et chef d’orchestre fait le vœu que les jeunes soient stimulés dès le primaire à apprécier la musique classique. « Ils sont notre public de demain », termine le chef d’orchestre.
En 2012, l’orchestre de la Francophonie avait attiré plus de 10 000 spectateurs. Cette année, la série de concerts permettra, notamment, d’assister à l’audacieux mariage des musiques électronique (Jean-Philippe Goncalves) et classique (violoniste Alexandre Da Costa).
Dans une série de 12 concerts, l’Orchestre interprète les grandes œuvres de Debussy, Mendelssohn, Bizet, Haydn ainsi que celle d’un jeune compositeur canadien, Frédéric Chiasson sur plusieurs scènes du Québec, du 24 juillet au 16 août.
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JEAN-PHILIPPE TREMBLAY
Membre de l'Ordre du Bleuet
Texte de Christiane Laforge
lu à la présentation de Jean-Philippe Tremblay,
au Gala de l'Ordre du Bleuet, le 19 juin 2010
«Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années.» Corneille ne connaissait pas encore Jean-Philippe Tremblay quand il a écrit cette réplique du «Cid». Et pourtant! Comment mieux décrire l’époustouflante carrière de ce musicien de 31 ans qui donne de l’éclat à la fierté qu’il nous inspire.
Issu d’une famille rompue aux affaires, Jean-Philippe aborde la musique à l’alto dès l’âge de cinq ans. Dix ans plus tard, en l’absence inopinée du chef de l’Ensemble du Conservatoire, le jeune altiste de 15 ans s’empare impulsivement de la baguette et dirige ses pairs dans l’ouverture de l’Italienne à Alger de Rossini. Coup de cœur pour une baguette magique qui va le propulser rapidement au sommet!
Jean-Philippe nous étonne depuis sa prime jeunesse, par des études menées avec brio au Conservatoire de musique de Chicoutimi et à l'Université de Montréal en alto, écriture musicale et direction d'orchestre. Études complétées, en 1998, par sa formation à la Royal Academy of Music à Londres, à l'École Pierre Monteux ainsi qu’au Tanglewood Music Center auprès des réputés Robert Spano, Seiji Ozawa, André Prévin, Jorma Panula et Michael Jinbo.
Fondateur de la société de production Cantus Firmus à Chicoutimi, chef d’orchestre occasionnel de l’Orchestre des Jeunes du Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’altiste devient, au cours de l'été 2000, le plus jeune chef canadien de l'histoire à être admis à titre de Conducting Fellow au prestigieux Tanglewood Music Center. Il n’a pas encore 30 ans qu’il a déjà dirigé les plus grands orchestres philharmoniques du monde. Et pourtant, jusqu’à ce jour son cœur et sa baguette sont tout acquis à l’Orchestre de la francophonie qu’il a fondé à l’âge de 23 ans. En janvier dernier, le jeune chef concluait un projet fou, avec l’Orchestre et le Chœur de la francophonie, en réalisant l’enregistrement de Beethoven Live, première commercialisation de l’intégrale des symphonies de Beethoven par un orchestre canadien.
Le succès est la réponse du travail accompli. Jean-Philippe récolte autant qu’il a semé. «Les spectateurs de l'Orchestre philharmonique de Londres lui ont accordé une ovation debout. La reine Sofia d'Espagne l'a félicité dans sa loge de Madrid. La foule de Vienne l'a tellement applaudi qu'il est revenu plus de 12 fois sur scène pour la saluer», relate le journaliste Daniel Côté dans Le Quotidien. Seul Canadien à la finale du Concours international de direction d'Orchestre Dimitris Mitropoulos d’Athènes en Grèce, il y remporte l’Orchestra's préférence Award 2002 et une mention d’honneur du jury. Premier récipiendaire du Prix Joyce Conger pour les Arts de la Scène, lauréat du Roise Roitman Award, il est membre honoraire à vie du Golden Key International Society.
Aujourd’hui, bardé de récompenses et d’honneurs, il revient du Venezuela où il a travaillé avec l'Orchestre symphonique Simon Bolivar, alors qu’il venait à peine de participer à l’ouverture de l’exposition universelle de Shanghai, où il a dirigé le 4e Concerto d'André Mathieu interprété par son ami, le pianiste Alain Lefèvre.
Le talent est un don. Et Jean-Philippe en est grandement pourvu. La générosité est un choix. Et nous en cueillons les fruits. Ce jeune Chicoutimien, dont le mien suivant «Chicouti» se veut le nôtre, demeure très présent dans sa région natale. Il répond toujours présent pour soutenir autant les jeunes du Conservatoire que la Société d’art lyrique du Royaume et autres organismes culturels de la région, nous convainquant, plutôt que l’inverse, qu’il nous est reconnaissant d’avoir eu confiance en lui, de l’avoir soutenu et de l’aimer.
Le 19 juin 2010
Jean-Philippe Tremblay
Maestro visionnaire d'une remarquable générosité
fut reçu membre de L’Ordre du Bleuet
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jeudi 1 août 2013
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mardi 23 juillet 2013
Jean-Philippe tremblay : démocratiser la musique classique
Publié le 22 juillet 2013 à 14h36 | Mis à jour le 22 juillet 2013 à 14h36
Jean-Philippe Tremblay Photo Le Quotidien - Archives |
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dans l'Orchestre de la francophonie
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d'un grand moment
Gala de L'Ordre du Bleuet
Jean-Philippe Tremblay